Cèdre Oliphant
Les justes croissent avec vigueur, Ils s'élèvent comme le Cèdre Oliphant. Plantés dans la maison de l'Éternel, Ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, Ils sont pleins de sève et verdoyants.
Psaumes 92:12-15
Depuis que l'Homme et ses fils ont arpenté la terre en nomade, guidant leurs troupeaux vers de nouveaux pâturages, le Cèdre Oliphant a nourri leurs imaginaires.
Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi : la cime de cet arbre majestueux est si haute qu'elle semble toucher au paradis, et ses racines profondes caressent l'abîme.
Son bois éternel est insensible aux dommages du temps, des flammes et de la maladie, et sa résine dégage une senteur agréable, qui purifie l'esprit et aide à la prière.
Ces propriétés étonnantes ont fait de lui un arbre doté d'une grande signifiance spirituelle, et nulle autre essence n'est plus citée dans la Sainte Bible que cet arbre divin, symbole d'éternité et de connexion avec Sol.
Des générations entières peuvent vivre et mourir à l'ombre de ses branches sans jamais le voir dépérir, car sa longévité est exceptionnelle, même à l'échelle des arbres : Sa pousse est si longue et sa maturité si tardive qu'un arbre planté sous l'Empereur Vauban dans le jardin n'a fleuri pour la première fois qu'en mai dernier.
Cette longévité exceptionnelle et cette longue croissance ont cependant été quasiment fatales à cette essence d'arbre : exploité pour bâtir des temples somptueux, il était en voie d'extinction avant que l'on interdise son abattage sous peine de mise à mort
Frêne d'armes
Que l'espace conquis pour nos peuples résonne sous nos pas. Nous sommes les
derniers Gauds.
Nous ne portons pas de trésors, nous portons notre Roi mort.
Bouclier contre bouclier et lance contre lance, nous remontons vers la terre
du nord jusqu'à ce que nous trouvions sur la mer lointaine et grise, l'île de
Thulé.
Ce doit être l'île de la fidélité, là-bas valent encore la parole et
l'honneur. C'est là que nous enterrerons le Roi, dans un cercueil fait de
lances de frêne.
Inscriptions gravé sur le roc dit "des Voyageurs". Traduction de Charle Henri Meldorf pour l'ouvrage "Grandes migrations et peuplements dans les anciens royaumes humains de la périodes tardive".
Apprécié pour sa dureté, sa flexibilité et sa résistance aux vibrations, le frêne est l'arbre de choix des artisans désireux de façonner des pièces de bois longue soumise à de fortes contraintes mécaniques. De son tronc longiligne, le roturier tire le manche de sa houe, et de ses branches juvéniles, il façonne avec adresse un collet pour la chasse, une paire de ski ou même un arc.
Arbre utilitaire par excellence, le frêne commun est omniprésents dans les campagnes impériales où l'on se transmet encore l'art de tirer de son bois remarquable de quoi gagner son pain quotidien à la sueur de son front. Mais pour ceux qui gagnent leurs vies en répandant le sang, une seule essence est digne de servir d'ustensile de travail : Le frêne d'arme.
De cet arbre couleur sang qui pousse sur les scènes de massacres qui n'ont laissé aucun témoin, les sicaires les plus vils comme les nobles les plus preux font façonner le manche de leurs armes, imprégnant en elles d'étranges propriétés meurtrières vantée dans les récits narrant leurs exploits.
On ne compte plus les lances à la hampe vermeil qui ont fléchi sans rompre pour se planter dans le flanc d'un destrier au galop, ou les flèches taillée en ruminants sa vengeance la veille d'une bataille et dont la trajectoire s'est courbée pour percer l'ennemi juré posté derrière un créneau.
Ce bois est si prisé, et si rare à trouver, qu'on prétend qu'un sombre cartel s'est mis en place pour en faire répondre à la demande.
Chêne Noir
Un jeune prince nain affrontait l'orc pale. Il se battait seul contre cet ennemi redoutable, sans arme et sans bouclier, il n'avait plus qu'une branche de chêne pour se protéger !
Extrait de la saga de Morhin Massuedechêne.
Ceux qui, dans les campagnes profondes, sont encore dépositaires de la tradition orale de la Foi Ancienne savent, comme ceux qui ont fait de brillantes études à l'Académie Chantmirroir, que tous les arbres descendent d'Yggdrasil, l'Arbre-Monde des elfes sylvains.
Ils savent également, et cela épate toujours les ignorant, que c'est le chêne, commun et vigoureux, qui de tous les arbres est le plus proche de son glorieux ancêtre.
Là où les opinions divergent entre les tenant du savoir traditionnel et les partisans de la rigueur académiques, c'est dans l'affirmation audacieuse que ce serait plus précisément le Chêne Noir serait le plus proche parent du mythique Roi de Carnora.
Cet arbre endémique d'Elioppe, reconnu pour sa taille phénoménale et son bois d'un brun profond, a fait la richesse de cette région pourtant sauvage.
C'est en effet un taxon miracle, qui peut être utilisé de la futaie à la racine : son bois, tout d'abord, d'une résistance exceptionnelle aux chocs et à la contrainte, est également pratiquement insensibles aux nuisibles et aux maladies. On s'en sert pour bâtir des ouvrages d'art de taille remarquable, tels que des charpentes de cathédrale ou des navires de guerre.
Puis vient l'écorce, indispensable à la fabrication du Liège, mais dont on peut aussi extraire du tanin, substance aussi bien recherchée par les travailleurs du cuir que par les apothicaires.
Les glands, enfin, sont une véritable manne nourricière que l'Elioppéen réduit en farine pour faire leur pain quotidien ou de (délicieuses) pâtisseries.
Mais ce qui différencie réellement le Chêne Noir des arbres plus commun, ce sont les curieux motifs radiaux, torturés et oniriques que l'on trouve dans ses cernes.
Simple expression des courants de mana qui ont traversé la terre durant la croissance de cet arbre ultrasensible aux forces telluriques, ou paroles prophétiques déchiffrables par une poignée d'initiés ? Académiciens et Druides sont encore une fois très divisés.
Solivier
J'ai voulu planter, un solivier
là où la chanson n'en verra jamais
là où la
terre n'a jamais donnée
que des frênes d'armes, ensanglantés.
Extrait de La ballade nord Lorgaroise, chanson populaire.
Il ne paye pas de mine, ce petit arbre tordu aux fruits verts ou noirs dont on peut tirer une huile parfumée. C'est pourtant un symbole de prospérité révéré par la petite paysannerie impériale, particulièrement présent dans ses régions de faibles valeur à la terre ingrate tenues loin des intrigues incessantes du pouvoir.
Si son bois irrégulier ne permet pas de fabriquer des charpentes ou des outils, les solives qu'il produit par millier chaque automne sont aussi précieuse que n'importe quelle moisson pour les citoyens impériaux déshérités.
C'est une essence d'une remarquable robustesse, qui se moque de la qualité du sol, de la sécheresse, et même des occasionnels épisodes de gel. Car pour la croissance de cet arbre miraculeux, seul compte une paix durable et franche.
Partout où émerge la guerre et la violence, la terre s'empoisonne d'un mal invisible, qui ronge le solivier jusqu'à faire mourir des verger entiers en quelques saisons.
Aussi le solivier ne pousse que loin des frontières de l'Empire, là où la vie est tranquille, à défaut d'être aisée.
Et parce qu'il est si sensible à la trahison et au conflit, les villageois portent une grande attention à la santé de leurs arbres, car la moindre baisse significative de production peut être de très mauvais présage.
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