Un "Bréviaire" est un livre liturgique faisant partie du grand regroupement canonique de la Sanctua afin de former son Orthodoxie, son ensemble de croyances considérées comme "Justes et Vraies". Deux livres seuls formèrent l'Orthodoxie originelle: la Bible Solique, écrite peu de temps avant l'Avènement Impérial, et le Codex Palatine, alors que la Toute-Puissante entamait la création des Paladins pendant le siège d'Evendor. D'autres s'ajoutèrent au canon général des Églises Majeures avec le temps, comme le Bréviaire des Cultes Draconiques, après la Controverse d'Idyllum, ou encore le Progrès Tanien, très récent. Cependant, sauf exception, un livre considéré comme canon aujourd'hui n'est pas certain de le rester éternellement, tout comme un ouvrage considéré hérétique un jour peut-être recanonisé par la suite. En voici une liste importante, bien que non-exhaustive.
La Bible Solique
La Bible Solique est le livre le plus saint de toute l'Orthodoxie Sanctuarique, puisqu'il fut pensé par Dea Elle-même, avant d'être couché physiquement par le Chevalier Divin de la Foi, à l'Aube de l’Avènement du Saint-Empire. La Bible consigne toutes les prières principales nécessaires au peuple et aux terres dans leur globalité, contant la naissance du Monde et des espèces qui vinrent à le peupler. Bien que le Livre originel soit une relique millénaire que seule l'actuelle Impératrice est en droit de tenir et de lire, la Scribis Alba est autorisée à la recopier en respectant de nombreux gages de qualité : l'encre doit contenir de la poudre d'or, le vélin doit être béni et le scribe doit réciter les prières qu'il couche sur les parchemins, ce qui en fait un exercice laborieux. En résulte un livre sacré dont les pages suintent d'une paisible brume dorée, et dont les lettres brillantes sont lisibles même dans le noir le plus complet. Les nombreux chapitre du Livre traitant de l'économat d'un Monde Matériel en fait également la base de l'un des plus grands piliers de l'Empire : la Sainte Administration.
Le Codex Palatine
L'espèce transhumaine connue sous le nom de Paladin est autant crainte que vénérée dans tout le Monde Connu. Leurs alliés les voient comme des Demi-Dieux, fusions de la Créatrice Elle-même et de sang matérial, tandis que leurs ennemis les voient comme les monstres guerriers, les outils au service de l'Empire qu'ils sont réellement. Dans tous les cas, trois des quatre Ordo Palatine se basent sur le même écrit, le Codex Palatine, indépendamment de leurs fonctions. Ce livre saint, dont la lecture n'est réservé qu'aux plus hautes instances de l'Empire, décrit en détail les devoirs d'un Paladin envers l'Impératrice, la genèse de la création transhumaine ainsi que de nombreuses prophéties futures, généralement funèbres, portant sur l'inévitable évolution de l'espèce. Les trois chapitres principaux du Livre sont chacun axés sur un seul Ordo Palatine : la Rose d'Argent, les Connétables, et le Simulacre. La dernière page se contente de mettre en garde le lecteur : que même les dieux craignent de s'attirer le courroux de Ceux qui veillent sur la dépouille de l’Éternelle.
Le Codex Militaris
Les armées impériales fonctionnent sensiblement de la même manière, toutes fidèles au même Livre Saint: un Comte, seigneur du Duché, est le maître presque absolu de ses armées, qui se divisent en fractales dont les branches sont les Ducs, puis les Barons, commandant et entretenant eux-même leurs hommes d'armes. Tous doivent obéissance à la Noblesse, cette dernière doit allégeance à la Sanctua, qui doit elle-même service éternel à la Couronne Impériale. Dans les faits, le Comte et les Ducs sont particulièrement autonomes, le Codex Militaris prévoyant de les faire accompagner d'Hommes de Foi dans le seul but de s'assurer que les préceptes du Livre sont respectés. Ces règles, en revanche, sont extrêmement strictes . Par exemple, le soldat impérial doit-être rasé du jour, avoir une hygiène irréprochable, subir des exercices physiques intenses et entretenir méticuleusement son équipement. Ce dernier lui sera prêté par son seigneur, mais il peut également le racheter pendant ou après son service. Le Codex impose une morale stricte aux armées impériales : interdiction de piller les terres ou de tuer les prisonniers, même hérétiques, sans assentiment du prieur du régiment. Le viol et la brutalisation sont strictement interdits, tout comme le saccage. Les infractions sont sévèrement punies, pouvant aller de la torture absolvante à la mise à mort. En revanche, le Codex Militaris promet aux soldats de l'Empire le pardon de certains de leurs plus grands pêchés, et leur offre l'exemption envers la Dîme. Finalement, le Livre recueille de nombreux chants et prières à destination des soldats, afin d'apaiser leurs âmes, taire le stress ou de faire la paix avec le Paradis avant de partir pour le dernier voyage. Le Chevalier Divin de la Force en serait l'écrivain, ce qui expliquerait les nombreuses teintes cuivrées qui recouvrent les pages du Livre, son poids écrasant et les lettres rouge sang qui composent ses phrasées simples, mais efficaces.
Le Bréviaire de Cristal
Bien que les Filles de Tempérance soient peu nombreuses au sein de l'Empire, elles restent très influentes, disséminées dans les nombreux Couvents Mineurs réparties sur les terres des Hommes. Le Bréviaire est un ouvrage magnifique, dont les pages translucides donnent l'impression qu'elles peuvent se briser au toucher. Les couvertures du livre scintillent lorsque la Lune brille dans le ciel nocturne. Le Livre contient les nombreuses prières chantantes des Soeurs, leur permettant de créer leurs chorales spectaculaires capables de soigner toutes les plaies, les peines, et même dans certains cas de ramener les morts à la vie. Les textes contenus dans le Livre sont également connus pour leur efficacité à chasser les influences divines à l'aide du chant et du travail de la voix. Les incantations et les rituels qui y sont gravés à la plume enchantée naquirent dans l'esprit pur, mais paranoïaque, du Chevalier Divin de la Tempérance, et sont d'une puissance démesurée, bien que fastidieux à lancer. Contenant également tout le nécessaire pour élever une nouvelle sœur dans le but d'en faire une Exorciste, les Mères Supérieures se basent sur les enseignements de leur Livre sacré pour rythmer les journées dans les couvents. Sa visible fragilité n'étant qu'illusion, le Bréviaire est également utilisé en tant qu'instrument de musique, en frappant délicatement une baguette de cristal sur sa couverture pour provoquer une résonance magique s'étendant sur une grande distance.
Les Livres des Ordres
En règle générale, les chevaliers impériaux finissent tous par faire partie d'un Ordre, une organisation militaire ayant pour but de rassembler une partie de la Noblesse autour d'un objectif commun. Chaque Ordre de Chevalerie officialisé se voit offert, par la Couronne, le devoir de rédiger un bréviaire dans lequel figurera le nom de leur organisation, leur objectif à très long terme, leurs suites de prières adaptées, leurs routines, et la description de leur équipement. Ces livres varient en qualité selon qui les écrits, mais les livres de certains Ordres sont si bien écrits et tant ancrés dans les actions de leur Ordre qu'ils se voient attribués des capacités avec le temps. Les prières du Bréviaire du Lion d'Argent, par exemple, brûlent les mort-vivants qui entendent leurs psalmodies et bénissent les armes des pieux, tandis que le lecteur de la Plume d'Or verra ses incantations sorcières renforcées durablement par ses versets chantés en l'honneur des Anciens. Bien que le partage de bréviaire entre les Ordres de Chevalerie soit particulièrement mal vu au sein de la Noblesse, de nombreux chevaliers-érudits recherchent le savoir contenu dans les livres de leurs frères d'arme.
Le Progrès Tanien
L'actuelle Impératrice du Saint Empire de l'Humanité est très certainement la dirigeante ayant eu l'esprit le plus ouvert à l'innovation de toute sa Glorieuse Histoire. Pour cette raison, une écrasante partie de la population impériale lui voue un culte très particulier, à tel point que les Ecclésiastes, bombardés de visions divines du Paradis, écrivirent tout un Livre Saint en Son honneur. Ce texte sacré, appelé ''Progrès'', recense toutes les prières liées à Sainte Tania que les anges chantèrent aux oreilles des Hommes de Foi, les rituels à entamer chaque semaine en Son nom, ou encore les diverses petites choses à faire, ou à changer, quotidiennement. Le bréviaire est d'ailleurs recopié avec un grand enthousiasme par les scribes qui, selon les témoignages, ressentent un sentiment de paix intérieure inédit en recopiant les lignes sacrées. La première de couverture, toute décorée de dorure, est frappée du sceau éternellement brillant de l'actuelle Impératrice qui est, selon les chants des anges, aimée par le cœur de Dea Elle-même. Beaucoup aiment à appeler le Progrès ''Bible Tanienne'', un nom âprement réfuté par les fondamentalistes de la Sanctua, estimant que toute avatar de Dea soit-Elle, son passage sur ce monde n'est, contrairement à la Toute-Puissante, que temporaire et ne mérite pas l’appellation du plus Saint des Livres.
Bréviaire du Culte Draconique
Bien que ceux qui vénèrent les Dragons fussent considérés comme hérétiques pendant un temps après l'Avénement, la Sanctua, au terme de la Controverse d'Idyllum, vint à conclure que la vénération des Sangs-Anciens n'entrait pas en conflit avec les croyances de la Bible Solique. Cette dernière accepta donc les serviteurs des dragons parmi le peuple de la Toute-Puissante. Le bréviaire qui fut écrit plus tard par la Scribis Alba, en collaboration avec les plus éminents intellectuels serviteurs des Dragons, est un ouvrage très riche, très dense en informations, recoupant les nombreux rites qui permettent d'entretenir la Foi et l'énergie qui naissent des Sangs-Anciens. Elle décrit également quelques étapes de la Communion, bien que la majorité de l'acte reste secret, dans le but d'instiller la curiosité dans l'esprit des Hommes, et de renforcer la fascination qu'ils éprouvent pour les Grands Ailés. Aujourd'hui, la Sanctua entière n'est toujours pas unanime quant à la canonisation de ce Livre saint, et nombreuses sont les voix à s'élever pour chasser les dragons de leur mythologie, leur préférant la présence des anges, dénués d'individualité et d'ambition, donc plus purs.
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