La majorité des organisations vouées à la Déesse des Naissances et de la Fertilité se ressemblent: différents cultes dont les buts principaux tournent autour de l'augmentation du taux de naissance dans leur région d'action, qu'il s'agisse de la formation de sage-femmes qui facilitent lesdites naissances, ou d'entraîner et donner des missions à des protecteurs des champs et autres terres agricoles. Cependant, comme c'est le cas pour de nombreuses divinités, la vision que le monde a d'Esferentia peut tellement différer d'une région à l'autre que certaines organisations lui étant vouées peuvent carrément s'éloigner de l'aspect principal de la Déesse pour en embrasser un autre, plus mineur mais néanmoins nécessaire (ou parfois pas). Qu'il s'agisse d'un ordre de chevalerie dont les membres sont voués à chercher les méthodes de reproduction chleros dans le but de les singer, ou de prieuses se donnant pour tâche de traquer les enfants maudits par la mutation afin de les empêcher de corrompre la piscine génétique de leur déesse, ces organisations peu orthodoxes prennent de l'ampleur au fur et à mesure que Natalia elle-même grandit dans le coeur des mortels et dans les panthéons de certains peuples.
L'Église de la Terre :
Esferentia (Natalia dans la majorité des régions impériales) est vénérée comme une Déesse de la Fertilité, mais pas toujours sous forme maternelle. Par exemple, l'Église de la Terre est le culte esferentien le plus répandu du Duché de Sanoya et Natalia y est connue sous le nom de Demeter, veillant à la fertilité des champs, à la croissance de l'argenblé, à la bonne santé des vergers et des vignobles tout en offrant sa protection aux paysans, aux jeunes mères et à leurs enfants. Les prêtresses de l'Eglise de la Terre, en plus de leurs devoirs sacerdotaux et de sage-femmes, doivent patrouiller, aux cotés des chevaliers errants, les magnifiques terres pastorales du Duché. Armées de faux scintillantes bénies par le pouvoir de leur déesse, elles doivent sanctifier les champs en jachère et les vergers en Hiver, s'assurant de futures récoltes abondantes et traquer les possibles souillures, infections et maladies pouvant gangrener les productions, ce qui peut aller de la chasse au champignon à la découverte puis l'élimination d'une tribu gobeline.
Sa Radieuse Majesté :
Certains cultes esferentiens englobent de si fiers serviteurs de leur Déesse qu'ils n'hésitent pas à frôler le blasphème. Le culte connu sous le nom de ''Sa Radieuse Majesté'', basé majoritairement en Acliotis et en Elioppe, considère Natalia comme plus digne d'occuper le rang d'Impératrice que Sainte Tania, ses membres n'hésitant pas à singer les rites taniens lorsqu'ils prient la Déesse des Naissance. A leurs yeux, cette dernière n'est pas seulement une déesse de la natalité, mais la mère évidente de tout ce qui vit et vivra dans le Futur, malgré son jeune âge, l’élevant donc à une image presque Gaïenne. Bien que minoritaires, les membres de ce culte aiment faire parler d'eux, que ce soit en engageant des rixes contre les prieurs taniens ou en taguant les Sanctuas avec le Phénix enrobant le Bélier, symbole presqu'universel d'Esferentia.
Le Culte de la Comtesse :
Bien que le culte de la personnalité aide énormément au respect de la Loi dans de nombreux duchés, Héllénie a tendance à aller placer la barre bien haute dans ce domaine. La Foi Tanienne prédomine inévitablement sur toutes les autres, mais le Culte d'Esferentia, qui est officiellement la Comtesse d'Héllénie, est très puissant au cœur de cette Région-Sainte. Nombreux sont les Gardes de la Basilique excessivement fiers de servir fidèlement deux déesses à la fois (si ce n'est trois en plus de Heistrongo), mais ils le sont encore plus en sachant que leur Comtesse est une d'elles.
Le Culte de la Comtesse place Natalia à un rôle spécifique, mais primordial : elle est la déesse des naissances, des mères et des Ancêtres (en tant que Haute-Elfe), mais surtout la garante de l'Ordre dans la région. Elle est ainsi représentée, à la Basilique Sainte Tania, tenant une pique en main droite et un écu dans la gauche, protégeant l'incarnation de Dea, Sainte Tania, de son corps, contre le chaos représenté par diverses figures démoniaques, notamment des Onis et R'lulethys.
Église de la Discipline des Anges: (Gugu)
En Drachyonnie, l'Église de la Terre est présente et dominante dans les villages, l'agriculture étant un point central de l'économie du duché. Cependant, il est complémenté d'un autre culte natalien lui aussi très démocratisé. En effet, dans de nombreuses familles, envoyer un enfant rejoindre l'armée ducale est un grand honneur envers l'héritage martial de la région. Cependant, les enfants capables de suivre la vie et la discipline militaire strictes de la Drachyonnie sont rarissimes. Si la vie à la campagne permet d'avoir dès le très jeune âge des recrues en excellente condition physique, tous ne possèdent pas la force d'esprit et la loyauté indéfectible attendues des soldats de la région. C'est dans ce contexte d'un besoin constant d'honneur que naquit la toute jeune l'Église de la Discipline des Anges, ou l'Héritage d'Hercule, en comparaison avec l'aspect maternel et fermière de l’Église de la Terre.
Ici, la Déesse est remplacée par un aspect masculin, un Hercule présentant la force de corps et d'âme attendue des fantassins drachyonniens. Il offre dans sa clémence les enseignement nécessaires aux parents afin d'assurer à leur descendance les capacités nécessaires pour s'élever au niveau des attentes martiales de la région, sans oublier que la majorité d'une portée devra rester s'occuper des terres familiales. Dans une région où les familles font entre trois et huit enfants, avec une moyenne de quatre et demi, il est ainsi entendu que l'on élève un tiers des bambins pour qu'ils suivent la voie de la terre, un autre tiers en vu d'aller servir dans l'armée, et le reste aura la chance relative d'avoir la liberté du choix entre la terre, la guerre ou le voyage.
La Peine Natalienne (Ashou)
Bien que la Comtesse Ashina de Clairefontaine soit particulièrement frileuse quant à l'implémentation de Cultes Soliques au sein de sa région, l'église de Natalia est parvenue à faire son petit bout de chemin sur les îles. Malgré cette présence rassurante aux yeux du peuple, les prieuses ne sont pas aussi bienveillantes et joviales que celles du continent, pour une raison simple: si la Comtesse de Clairefontaine n'inhibe pas l'effet sur la fécondité du culte, les quelques femmes qui le font vivre se voient traquées par une Apparition afin de réprimer les actions mettant trop en avant la Déesse des Naissances. Les ordres de la Comtesse sont clairs : ces femmes doivent rester en vie (les Apparitions leur offrent donc une protection en cas de besoin) , mais leur quotidien n'en devient pas tranquille pour autant. La moindre erreur d'une prieuse peut lui valoir de succomber à la Comtesse, qui, en ses terres, ne cache nullement sa vraie nature. Lorsque l'une d'entre-elle tombe et s'abandonne à Ashina, Natalia cesse de la protéger, et l'emprise qu'exerce l'Apparition sur elle se relâche. Une transformation progressive s'opère alors : Des apparitions aux corps de femmes et aux robes de nonnes, mais sans visages, se répandent au sein de ce culte natalien singulier. Malgré leur apparence morbides, ces nouvelles acolytes ne sont plus ''protégées'' par les envoyés d’Ashina et peuvent ainsi la voie de la Rédemption, car la Comtessse n’a ni envie ni besoin de voir disparaître le culte. Elle préfère largement faire en sorte qu'il tourne en sa faveur plutôt qu'il se ligue petit à petit contre son autorité contre-nature. D'une manière assez ironique, Natalia elle-même reste passive face aux exactions de la Comtesse, peut-être parce qu'elle est consciente que les acolytes qui reviennent vers elle après ces épreuves sont touchées par une Foi encore plus grande, qui sait ?
Les Rites de la Déesse-Esclave
Dans les terres pluvieuses de Sombrépine, où tout est strictement hiérarchisé et ordonné, même la place d'une Déesse du calibre d'Esferentia ne peut espérer se retrouver projetée aux premières loges sans gravir les pénibles échelons du commandement militaire. Même le dieu principal du panthéon elfe noir, le Chevalier Divin de la Luxure, dut gravir la tortueuse mais solide hiérarchie elfe noire afin de pouvoir s'allier durablement avec les Kaiseren. ''Les Rites de la Déesse-Esclave'' fait davantage référence aux épreuves que cette dernière doit traverser afin de mériter sa place au sein du cruel panthéon dorlienïeren qu'à un réel culte, puisqu'elle est vue comme un membre à part de la société, bien qu'au tout premier échelon, donc le pire où se trouver. Quoiqu'il en soit, Natalia (Connue sous le nom d'Ishtar en Sombrépine) est davantage vue comme une protectrice des esclaves, et garante de leur multiplication, jusqu'à ce qu'elle ait fait ses preuves et gagne le droit de bénir les membres de plus haut rang de cette société militaire, et peut-être s'arroger une place de choix au Panthéon. Peut-être que le nom de son église en cette terre sombre changera alors.
L'Église de la Dernière Chance
De manière assez ironique, la région du monde où Esferentia est la moins populaire se trouve être Elianor, où la vie religieuse est orchestrée par la Maison des Ballades, sous les ordres directs du Dieu-Roi. Il est donc quasiment impossible pour un culte considéré hérétique de s'imposer sur les terres enchantées des Hauts-Elfes. Cependant, de plus en plus de bien-nés, souvent des parents ayant perdu leurs rares enfants sur les murs des Sept Châteaux, prêchent prudemment à ceux qui peuvent l'entendre que leur fin est proche, mais que ce n'est pas si grave car il subsiste un espoir, qui ne fait que grandir , loin à l'Est. Ces cultistes hauts-elfes prient un renouveau qui viendra par les flammes, personnifié par une Déesse tour à tour Radieuse et Sinistre, qui s'en vient brûler les terres belles mais moisissantes d'Elianor. Cette destruction sera féconde, mais les membres de cette église secrète ne savent pas exactement ce que cela signifie pour eux, juste que ces prophéties incarnent leurs derniers espoirs de faire pérenniser leur héritage.
La Coeur de Minos
Les minotaures, créatures chimériques mêlant l'homme colossal et le taureau, vivent majoritairement sous l'esclavage Elfe Noir, ou la redevance Terrane. Bien qu'ils ne soient pas complètement idiots, leur intellect limité et leur absence d'ambition les empêche, en tant normal, de ne serait-ce que penser à la rébellion. Ainsi, lorsqu'une Matriarche minotaure marquée du symbole de la Déesse des Naissances naquit dans les immenses dédales sous le Palais Bleu de Sombrépine, où elle commença à rassembler d'autres de ses puissants semblables, attirés par son charisme, dans le but de se soulever contre leurs maîtres, Esferentia offrit de plus en plus de son divin soutien aux enfants de Minos. Désormais, de nombreux minotaures continuent de travailler dans les mines ou en tant que bêtes de traies dans les carrières de Sombrépine, mais cachent sous leur fourrure sombre la marque d'Ishtar, qui fait petit à petit grandir leurs esprits, dans le but qu'un jour, ils puissent découvrir les joies d'une vie meilleure. Il est très probable que les trois Gottheiten, amusées par cet esprit de rébellion, laissent la matriarche minotaure agir à sa guise dans le seul but de voir où tout ça va les mener. Un peu de piment dans une société parfaite ne fait jamais de mal, pas vrai?
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