Route des merveilles
"Le débonnaire héritera de la terre, mais pas des droits miniers."
Route de l'Abondance
"Il n'y que deux choses certaines dans la vie : La Divinité de l'Empereur, et l'Impôt."
Elle est la chaîne qui maintient l'Empire debout et le sang qui alimente ses organes.
Au rythme des manœuvres des dockers et au son de plumes des scribes, la
Route de l'Abondance joue sur les chemins vicinaux et les grands axes
de l'Empire une valse complexe que ni le passage des saisons ni le cycle
éternel de la violence ne parvient réellement à interrompre. Ce transit incessant, c'est celui de la Dîme, l'impôt impérial. Prudemment calculée par
les Golems-savant de l'Armo-clergé, minutieusement enregistrée par les
prévôts et laborieusement acheminé par des millions de roturiers, cet
impôt en nature est aussi bien prélevé dans les foires des grandes
métropoles que dans les colonies les plus isolées.
Des barges chargées d'argentblé Sanoyen flottant tranquillement jusqu'aux villes-forges aux trains chargées de texte saint copié à la main dans les monastères Shouni, la Dîme concerne toute chose, emprunte tous les chemins et arrive à destination par tous les moyens nécessaires. Des ordres entiers de chevaliers sont dédiés à la protection de ses convois tandis que de générations d'artisans se sont dévoué à l'entretient de routes et de ponts parfois plus vieux que l'Empire lui-même.
Et lorsque la nouvelle de l'existence d'une antique porte elfique
perdue dans une sombre forêt remonte la chaîne de l'Administration, des
efforts considérable sont entrepris pour l'intégrer au maillage de
l'Empire, car chacun de ces portails est une aide précieuse, qui réduit
considérablement les efforts d'approvisionnement des serviteurs de sa
majesté.
Alors, si vous mangez un fruit exotique dans votre tour de guet perdu en Acliotis, si vous trouvez du vin Sanoyen dans une auberge Pilonienne ou encore si vous pouvez trouver des roulements pour votre charrette à un prix modique ... Vous savez qui remercier !
Route de la Foi
"L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à jamais."
Il n'y a pas que les marchandises qui circulent sur les routes du monde connu, car les races mortelles aussi se déplacent en troupeau innombrable. Outre les vastes armées soulevant des nuages de poussière sous leur pas, les pèlerins engendrent, de loin, la foule la plus nombreuse à arpenter La Création. Des larges routes de la Voie Constancienne aux sentiers perdus dans les montagnes, il n'est pas un chemin de l'Empire qui ne soit pas régulièrement foulé par ces voyageurs en quête de sens. Le mystique en haillons et à la barbe hirsute côtoie le noble en tunique d'un blanc pur et partage avec lui un bout de chemin, et parfois même le confort sommaire du auberge. Car tout comme une armée en marche a besoin de son train logistique et de ses casernes, la myriade en quête de sacré peut compter sur un réseau dense d'hospices, d'étables, cantines, dortoirs, dispensaires, refuges et autres marchands pour les soutenir dans leur procession. Mais le plus important des services rendus est bien évidemment la protection. Des générations de jeunes chevaliers errants ont fait leurs premières armes en compagnies de pèlerins sur les routes, rejoignant parfois même les Ordres Militants chargés de leur défense. Ils ne sont cependant pas les seuls à dédier ainsi leur vie aux voyageurs de la Foi, car ceux qui n'ont pas le cœur à brandir une épée peuvent tout aussi bien rentrer dans un Ordre Hospitalier, et apporter leur soutient aux nombreux affligés trop lourdement éprouvé par la route.
Route des astres.
Il nomma les vallées et les monts innommées, il but à des ruisseaux jusqu'alors non goûtés.Se penchant sur la terre, sauvage et féconde, il y fit choir les étoiles, et les lia au monde.
Les elfes d’antan, premiers nés quittant leurs berceaux à l'aurore du monde, foulèrent d'un pied conquérant une terre nouvelle grouillant de monstres issu du Grand Cataclysme. Avec l'énergie d'une race dans son printemps, ils ont défriché ces contrées sauvages pour y établir leurs cités d'or et d'ivoire où la magie fait lever des spires et des arches plus sûres encore que celles dressées par les architectes du monde souterrain. C'était le Temps des Elfes, et sur leur Empire triomphant ni le soleil ni la lune ne se couchaient jamais. Liant ces villes éparses, point de routes ni de nefs : Elianor, dans sa grande sagesse, tissa dans la matière du monde même mille routes cachées, reliant sa capitale aux bourgades lointaines. Des rivages glacés du nord aux îles tropicales lointaines, les elfes ont érigé leurs portes rondes ceintes de glyphes pour accéder d'un pas aux lointains confins du monde.
Hélas ! Le temps des elfes est révolu, et dans leurs villes de marbres leurs chants se sont tues. Dans l'Orient , si vaste, se dresse encore leur ruine, et leurs enfants perdus se cachent sous la terre ou dans les bosquets. Abandonnées par leurs créateurs, qui rechignent à quitter leurs terres, les portes encore debout sont soigneusement entretenue par les races mortelles. L'Empire, particulièrement, en fait un large usage, et s'en sert pour faire transiter ses vastes armées et ses ressources les plus précieuses. Il se murmure également que leurs nombres s'est multipliés de par le monde, et que les fidèles les plus ardents de Déméter se voient parfois offrir le secret de leur confection, tant qu'ils restent dans Ses bonnes grâces.