vendredi 15 janvier 2021

Les Saints de la Mer d'Étoiles

Immensité composée de l'énergie positive qui fut nécessaire à la Création, la Mer d’Étoiles est une éternité stable et chatoyante, où le panorama est composé essentiellement d'un ciel, de l'absence d'une terre unie, d'une lumière pure qui semble émaner de chaque point cardinal, de plumes d'anges qui se matérialisent et disparaissent dans l'immensité et de lieux physiques, empreints d'histoires, flottants dans cet océan infini. La Mer d’Étoiles est cependant consciente, elle est cette chose que l'on appelle la Volonté Divine, et dont Dea, la Toute-Puissante, est l'incarnation physique. Les énergies de la Mer d’Étoiles peuvent être utilisées, à condition que celui qui en fait usage suive à la lettre les codes qui furent énoncés par le Père lors de sa Création. Ils peuvent naître directement sur la Voie de la Lumière, se repentir et suivre Son chemin, ou se tracer une route toute une vie durant avant que le Paradis ne décide d'infuser ses fidèles de Son énergie sainte, infinie. Ceux-là, les textes sacrés les qualifient de Saints.



La Naissance.


Pour être Saint de naissance, il faut avoir des parents prédisposés à attirer l'attention de Dea. Dans le cas des Lumiliés, les Vash'Aloff infusés de Lumière à leur naissance, ils naissent ainsi grâce à la Foi de leur parent, Foi qui est bien plus pure au sein de ce peuple violent et simple que dans les cœurs de la grande majorité de l'Humanité. D'autres sont simplement des Élus, des êtres promis à de grandes choses, et dont la Toute-Puissante s'assure la loyauté en leur offrant un lien avec le Divin à la naissance, créant un miracle avant même le premier jour du nouveau né. Dans des cas plus rares encore naissent les Séraphins, fruits de l'Immaculée Conception. Lorsque deux parents ne peuvent donner un enfant, mais que leur Foi est forte et leur Amour est pur, Michaël, l'Archange des Naissances, peut descendre des cieux pour permettre aux parents d'enfanter un unique héritier, qui sera un mélange parfait des deux adultes, mais portera également en lui une part infime de la Mer d’Étoiles. 





La Transcendance.


Les Livres Saints de l'Empire, notamment la Bible et les Codex des grandes religions qui forment la Sanctua, enseignent aux brebis les voies sacrées de chaque Chevalier Divin lié à la Toute-Puissante et au Père de Toute Chose. Atteindre la Transcendance signifie tout simplement vivre sa vie de mortel en suivant les préceptes de tels enseignants à la lettre. Au terme de son périple, le fidèle pourra alors transcender sa mortalité, et devenir un Saint Vivant, baignant son essence dans le domaine du Chevalier Divin qu'ils vénèrent, au sein de son Siège, au Paradis. Les plus connus étant, bien évidemment, les Chevaliers du Graal, qui suivirent la quête de Force toute leur vie jusqu'à enfin boire au Gobelet Sacré, afin de partager les souffrances du Monde avec leur Saint Patron. Il existe une méthode de transcendance pour chaque Chevalier Divin impérial, mais il est bon de savoir que de telles voies sont longues, pénibles, pavées d'épreuves toutes plus insurmontables les unes que les autres, ce qui fait que le nombre de Saints Vivants infusés des énergies de la Mer d’Étoiles sont très peu nombreux, même dans une théocratie aussi grandiose que le Saint Empire de l'Humanité, quand bien-même tendent-ils à incrémenter ces dernières années.



Les Impériaux ne sont pas les seuls à disposer de Saints Vivants ayant été infusés des pouvoirs du Paradis. Les Chevaliers du Sang Solaire d'Elianor sont un exemple équivalent aux Chevaliers du Graal Impériaux. Au lieu de chercher le Graal pour y tremper les lèvres, ils combattent toute leur vie les plus grandes créatures que leurs terres enchantées puissent engendrer, et se plongent, finalement, dans le gigantesque Puit de Sang afin de s'infuser d'une partie de l'immense pouvoir de leur représentation
de la Force.  Le Puits de Sang Solaire, contenant le sang de milliers d'anges tombés lors des Guerres Divines et dont la lumière qui en émane vient directement du Paradis, rend la peau des hauts-elfes qui s'y plongent plus dure que l'acier, s'ils parviennent à survivre à son contact. Ces glorieux chevaliers sont désormais en voie d'extinction, mais leurs guerriers infatigables écument toujours les routes à la traque aux monstres et, surtout, aux mort-vivants.



La Création.


Cette méthode s'oppose à la naissance par le fait qu'elle n'est pas naturelle. La Création consiste à fabriquer un être uniquement dans le but de le vouer à la Lumière. La Mer d’Étoiles n'a pas d'objection quant à ce modèle de fabrication de guerrier, ses propres anges étant des créatures artificielles égrégoriennes. Les Paladins impériaux rentrent totalement dans le domaine de la Création. Plus armes qu'Hommes, la majorité, peu importe leur ordre, furent des enfants choisis génétiquement car ils sont capables, en théorie, d'endurer les entraînements, les implants et les bénédictions qui réduiraient à néant les essences d'humains normaux. Le Paradis est la seule chose qui permette à ces surhommes de rester en vie durant leur création, la Volonté Divine prenant la forme d'une voie douce et maternelle dans leurs têtes et est à même de les faire tenir jusqu'à leur intronisation. Exception faite, bien entendu, pour les Silariums. 


Les Prélartisants de la Tour d'Or d'Evendor sont également connus pour leurs Créations. Mêlant la Foi et la Technologie, ces artisans souvent vieux de plusieurs siècles fabriquent des armes capables d'amplifier les pouvoirs divins du porteur, des golems alimentés par l'énergie positive et capables de tirer des projectiles de lumière pure, capable d'apporter la vie sur la terre ou de réduire les païens en cendre, des armures dont certains éléments flottent autour du porteur et capables de déployer des boucliers magiques, divins et physiques, ou encore des membres golémiques et diverses améliorations qui fonctionnent uniquement grâce à la Foi du porteur. Les créations des Armo-Prêtres de la Tour d'or sont considérées comme vivantes et sont bien souvent plus respectées que leurs porteurs.



Les Limites.


La limite se tisse d'elle-même face à la volonté de l'être. Les énergies positives de la Mer d’Étoiles suivent un code stricte, dicté lors de la Nuit des Temps, et le Paradis n'accorde pas ses faveurs aisément. L'Empire, qui reste pourtant une théocratie dans ses racines, ne peut survivre uniquement grâce aux énergies de la Mer d'Etoiles, puisque l'immense majorité de son peuple ne peut tout simplement pas atteindre le niveau de sainteté nécessaire pour l'utilisation de tels bienfaits et ne pourront, au terme d'une vie, profiter que d'une bénédiction ou deux, bien loin des vaisseaux de lumière que sont les Saints Vivants. De plus, Dea Elle-même ne souhaite pas voir toutes ses brebis suivre inlassablement la voie du Saint, car quiconque trempe dans la Mer d'Etoiles y gagne quelque chose, mais en perd une autre, et de nombreux infusés troquent des qualités humaines l'Humanité contre des bienfaits angéliques. Hors, Dea a bâti l'Empire pour qu'il soit la demeure, le bastion de l'Humanité, et ne souhaite donc pas voir ce merveilleux concept qu'est l'Homme être échangé sur un autel de lumicristal indifférent. Malgré cela, l'efficacité des Saints, vivants ou non, et la ferveur qu'ils suscitent auprès des fidèles restent des armes non négligeables aux yeux de la Lumière et font d'eux les parfaits porte-étendards de la Glorieuse Humanité sur le Monde Connu.